Exposé des motifs contre Mamy, dit « Paul Riche »,
Decan Jean et Fabres Louis (sic), 60 ans, infirmière
Si l’on s’en tient à la presse, il n’y a aucun doute, Mamy est coupable, et bien coupable, de crimes odieux et impardonnables. Il mérite la mort et d’ailleurs il l’aura, la grâce présidentielle lui sera refusée.
Mais si l’on admet que depuis la Libération la presse française est totalement passée aux mains des résistants, et même, à part quelques exceptions mineures, aux mains des communistes qui ont su s’en emparer dans des conditions pour le moins contestables, on est en droit de creuser un peu plus profondément pour tenter de savoir ce qui lui était vraiment reproché, la réalité des faits incriminés mais aussi d’en apprécier la gravité.
Ce qu’on lui reproche officiellement est contenu dans le dossier d’instruction en date du 2 mai 1947 du Commissaire adjoint du Gouvernement Cénac, par lequel Jean Mamy est déféré devant la Cour de justice dont le texte figure ci-dessous.
Dossier d’instruction du 2 mai 1947
1947 05 02 Exposé des motifs - Cénac