En janvier 1949, alors qu’il est aux fers dans sa cellule du quartier des condamnés à mort, Jean Mamy rédige une note manuscrite (14 feuillets) destinée à son avocat, Maître Pierre Leroy, dans laquelle il liste tous les arguments qui lui paraissent pouvoir être évoqués lors du recours en grâce auprès de Monsieur Vincent Auriol, Président de la République,
Il s’appuie sur:
- des arguments psychologiques, voire psychiâtriques,
- le rappel des faits et du rôle de Richard de Grandmaison qui l’a entraîné et qui a avoué lors d’un procès qu’il « l’avait trompé et bluffé »,
- les responsabilités du Gouvernement de Vichy et des ordres auquel il n’a fait qu’obéir
- quelques arguments politiques, l’absence de corruption et, pourquoi pas, des arguments littéraires : « un poète assassiné a toujours raison… »