Vendredi 11 Février 1949
Mon chéri,
J’aurais dû attendre de voir Me Leroy avant de t’alarmer avec l’histoire suisse. Elle n’a pas du tout l’air de l’inquiéter. Il m’a paru, au contraire, hier, plein d’optimisme. Il est vrai qu’il avait eu, dans la semaine, quelques bonnes visites (dont il te parlera bientôt, puisqu’il se propose d’aller te voir très prochainement, et peut-être même dimanche). Et il a, ce soir encore, un rendez-vous important à ton sujet.
Tu vois qu’on ne t’oublie pas, et qu’au contraire, chacun se démène pour te tirer de ta galère. Dors donc tranquille, et ne t’inquiète de rien.
Excuse-moi de ne pas t’écrire plus longuement. Je suis bousculée de travail. Je voulais seulement ce soir te dire que les nouvelles n’étaient pas mauvaises.
Je t’embrasse très fort.
JR