Jean Mamy dénonce la Synarchie

En 1941, la presse collaborationniste de Paris, qui a eu vent de l’affaire, reproche à la Synarchie d’avoir voulu saboter les accords de l’entrevue de Montoire et d’être inféodée à la Grande-Bretagne et aux USA. Marcel Déat, directeur de L’Œuvre, s’en prend à l’amiral François Darlan, responsable selon lui de l’éviction de Laval et évoque les liens entre plusieurs membres du cabinet Darlan et la banque Worms, dont Jacques Barnaud, François Lehideux, Jacques Benoist-Méchin, Yves Bouthillier et Pierre Pucheu. Ces hommes vont rester au pouvoir un an jusqu’au retour de Laval en avril 1942.

Dans son Dictionnaire commenté de la collaboration française, Philippe Randa cite Saint Paulien : « dans un article retentissant (L’Appel du 21 août 1941), Paul Riche y publiait une longue étude sur le MSE, dénonçant Pucheu comme chef des synarques. Aussitôt, le ministre de l’Intérieur faisait lancer un mandat d’arrêt contre lui. Mais l’article de L’Appel ayant été régulièrement visé, quoique coupé, par la censure allemande, il ne ne fut pas inquiété. »

Dans le même ouvrage Philippe Randa cite Henri Coston : « Paul Riche fut condamné à mort et exécuté. Cet ancien franc-maçon, nommé Mamy, payait non seulement sa trahison envers le Grand Orient, mais ses révélations sensationnelles sur une société secrète, dont il a été beaucoup parlé depuis : la Synarchie. C’est, en effet, l’ancien vénérable de la loge Ernest Renan, rallié en 1940 à la Révolution nationale, qui, le premier à Paris, révéla dans L’Appel du 21 août 1941, l’existence de cette société d’un type particulier, en décrivit les rouages et en dénonça les plans. Ce sont des choses que l’on ne pardonne pas… »

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