Au Pilori, 12 juin 1941, signé J.M. (initiales de Jean Mamy)

Des bruits courent qu’un décret serait pris le 15 juin sur les Juifs, suite sans doute des heureuses mesures qui viennent d’être appliquées dans le Midi par l’amiral Darlan.

Ici, on interdirait enfin aux Juifs de fréquenter les lieux publics, théâtres, cinémas, cafés, restaurants. Il leur serait également interdit d’avoir des appartements avec fenêtres sur la rue.

Bonne mesure, mais encore demi-mesure.

Pourquoi ne lutter contre les Juifs qu’à coups de regrets et d’excuses ? Les Juifs ne comprennent que les mesures radicales. Il faut, afin de purifier l’atmosphère, interdire à la juiverie des quartiers entiers de Paris où elle n’a que faire. Pour faire disparaître les V, il suffit de faire disparaître les Juifs.

Les Juifs les plus arrogants se sont réunis dans le XVIème arrondissement et autour de l’Étoile. Les plus luxueux appartements appartiennent à des Juifs. Depuis quelques mois ils sont installés en tribu dans des meublés non déclarés. À trois ou quatre par appartement ils sont autant de trafiquants du marché noir de l’alimentation et de la nouvelle.

Ils occupent ces quartiers et en sont les maîtres. Par ailleurs, alors que des Français ne peuvent pas trouver à se loger, les Juifs gardent pour eux-mêmes des appartements qu’ils n’habitent pas.

Il faut déclarer vacants tous les appartements loués ou appartenant à des Juifs et avant qu’il ne soit trop tard, avant que des manœuvres de complaisance permettent au Juif de se protéger.

Il faut agir à Paris comme on a agi à Strasbourg, où le Juif a entièrement disparu. Cette élimination du Juif n’est donc pas une impossibilité. Nous ne poursuivons pas une chimère. Il suffit de vouloir pour se débarrasser du Juif, de ses vices et de sa crasse.

Mais pour vouloir chasser le Juif il faut d’abord, comme le dit Céline, « tuer le Juif qui est en nous ». Cette tache juive qui ses malgré nos efforts, a déteint du siècle sur nous. C’est parce que la lutte officielle contre les Juifs est menée par des gens d’hier qui, au contraire de nous, veulent conserver précisément leurs erreurs, leurs égoïsmes et leur judéo-intime, que cette lutte n’avance pas.

On ne devrait pas demander à des amis des Juifs de lutter contre leurs protecteurs et leurs alliés, car s’ils sont assez lâches pour accepter cette tâche, ils le sont aussi assez pour ne pas agir.

Alors que la France exsangue nous appelle à sa reconstruction, nous ne devrions pas avoir à employer du temps à réclamer des mesures contre les Juifs, tellement elles sont nécessaires et logiques.

Si ces mesures doivent être multiples, elles doivent être aussi draconiennes. On ne peut avoir de pitié pour un Juif puisque le Juif est incapable de ressentir autre chose que l’ordure.

Depuis huit mois, les Juifs ont fait leurs bagages, depuis huit mois ils sont préparés à partir d’une heure à l’autre. Ils sont étonnés de la mansuétude dont on fait preuve à leur égard. Mais, n’ayant pas à craindre un monde qu’ils se savent obligés de quitter, on imagine le mal qu’ils peuvent faire sciemment chaque fois qu’ils en ont la possibilité.

Le relèvement de la France ne peut débuter que par l’exclusion totale des Juifs dans notre société. Nous attendons la première preuve nous montrant que l’on veut ce relèvement.

J.M.