Les assises de la Jeunesse française, salle Wagram, 14 juin 1941

Au Pilori, 19 juin 1941, signé J.M., initiales de Jean Mamy

a révolution nationale, ce n’est pas seulement la lutte contre les francs-maçons, les Juifs et les trafiquants de toutes sortes, c’est surtout la lutte des jeunes contre les vieux, d’une jeune génération n’ont vaincue contre un vieux régime. Dimanche dernier, aux Assises de la Jeunesse française qui se tenait salle Wagram, les jeunes jurèrent de poursuivre cette lutte jusqu’au bout.

Michel Serjeune, conseiller technique du Comité Jeunesse de France, parla le premier devant cette salle de jeunes où la moyenne d’âge, pour 400 délégués, était de 22 ans. Il dénonça « tous les salopards qui disent que la jeunesse ne s’est pas battue l’année dernière ». Pour faire la révolution nationale, « il faut briser les vieux, responsables d’avoir gaspillé toutes nos richesses ».

De Verdilhac pose ainsi le problème juif vis-à-vis de la jeunesse : « la jeunesse n’a pas de haine contre les Juifs, elle ne veut plus simplement d’eux en France. C’est aux Juifs que la France doit sa religion de la combine. Si la race est encore intacte, la nation est malade. Tout est faussé, taré, corrompu, mené par les gangsters politiques. Les réduits de l’ancien régime s’incrustent et tentent de s’opposer à la révolution par leur inertie et leur mauvaise volonté.

« Les francs-maçons essayent de jouer leur dernier carte : le noyautage de la Révolution nationale ».

Pellorson , chef de la propagande, montra ; lui aussi, la profondeur du fossé qui sépare les jeunes des vieux : « nous avons souffert, mais je ne veux attirer sur nous aucune pitié. Nous n’avons rien de commun avec le monde usé qui vient de s’écrouler, car du fait de notre âge, nous n’appartenons pas à ce monde ».

Enfin, Georges Lamirand  parla au nom du Maréchal. Il convia la jeunesse à construire le pays, à le diriger et à vivre. « Vous serez demain les chefs de ce pays.

 Aujourd’hui, ne cherchez pas à comprendre, il n’y a rien à comprendre ».

Les applaudissements ne cessaient d’interrompre les paroles de cet homme qui peut déclarer à une tribune :

« Je ne suis pas un homme politique ».
Georges Lamirand promit de donner

les moyens nécessaires à la jeunesse pour faire cette révolution : « nous briserons les opposants. Jeunes, levez-vous pour la révolution générale ».

La réunion se termina au chant de La Marseillaise.

Les jeunes ont tout à refaire. Il leur faut lutter contre tous. Contre tous, ils feront la révolution. Ils nous ont donné dimanche un très beau spectacle d’ordre et d’enthousiasme. Nous les félicitons vivement et nous leur apportons nos vœux pour la belle tâche qu’ils ont entreprise et pour laquelle ils peuvent compter sur notre aide.

J.M.